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ORAN INFO
12 janvier 2010

Oran :La violence urbaine fait beaucoup de victimes à Oran

La ville à l’ombre des sabres et des «bouchia»
Les agressions contre les citoyens se multiplient à Oran où l’insécurité règne dans les quatre coins de la ville. Ce phénomène prend de l’ampleur à chaque tombée de la nuit et le matin à l’aube, avant la reprise de fonction des policiers. Il
suffit d’aller aux urgences médicales pour avoir une idée du taux de gravité de ce phénomène qui ne cesse d’augmenter. Des victimes sont ramenées régulièrement, blessées à l’arme blanche: couteau à cran d’arrêt, poignard, «bouchia», sabre, épée et hachette, des armes redoutables utilisées par les groupes d’individus criminels. Déjà, cette année a enregistrée plusieurs assassinats pour vol. La tolérance dépasse toute imagination; même des policiers sont agressés, comme cela a été le cas au niveau du prolongement du Boulevard de l’ALN, près de l’hôtel Sheraton, où un policier a été lâchement agressé à l’arme blanche. Et même son arme de service lui a été subtilisée par ses assaillants. Touché en plusieurs endroits du corps, le policier a été sauvé de justesse aux urgences. Le ridicule se trouve dans la réglementation qui est dépassée par  les événements, interdisant aux représentants de la loi d’utiliser leurs armes face aux criminels qui n’hésitent pas à porter des coups mortels aux innocents citoyens et ne reculent pas devant les policiers. Une délinquance cachée qui se transforme progressivement en criminalité. Une croissance plus rapide de certains actes criminels, évidente dans les statistiques de la criminalité apparente. Le repérage des actes, obligatoirement dépendant d’une manifestation de la
victime, est souvent difficile, parce que, entre autres, les victimes ne dénoncent pas l’acte, car le sentiment de facilité d’accès aux lieux où l’on porte plainte résulte  de la facilité à faire face à la société et à dire ce que l’on est. Qu’un fait soit socialement répréhensible n’implique pas pour autant des poursuites : il y faut la volonté des victimes à le déclarer.
A cela s’ajoute encore un fait qui tend à renforcer la part de la criminalité : un code pénal et un code de procédure pénal dépassés par les événements. D’une manière générale, l’opposition de l’individu à la société, sans que celui-ci ait  conscience d’appartenir au corps social, serait à l’origine de réactions strictement individuelles ou de petits groupes.
Seulement, ces bandes criminelles qui sévissent ne se différencient pas des groupes terroristes.Bien qu’aucune société ne vit aujourd’hui sans acte délinquant, aucune n’est cependant restée les bras croisés devant l’ampleur de la criminalité urbaine.
A. Benbri
L'écho d'Oran

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